Aperçu

Un Halo sans Master Chief, est-ce concevable ? Après avoir jeté un premier coup d'oeil à Halo ODST, nous pouvons vous répondre par l'affirmative.

Pour commencer, petite explication de texte rapide : ODST sont les initiales d'Orbital Drop Shock Trooper, ou si vous le préférez en français Fantassins de Choc Largués depuis Orbite. Et comme le précise le terme précédant ce sigle dans le titre, ce jeu nous renvoie dans l'univers de Halo. Indiquons toutefois qu'il ne sera absolument pas question d'y croiser le héros de la série, l'inoxydable Master Chief. En fait, celui-ci est à bord d'un vaisseau qui part au moment où l'histoire débute. En tant que membre d'une unité spéciale (et même son membre le plus récent puisque tout le monde vous appelle "Rookie", le bleu...) vous regardez le gigantesque bâtiment s'enfoncer dans le tunnel de déplacement qui va l'envoyer loin de New Mombassa avant d'être vous-même largué avec tout votre commando dans cette mégapole pratiquement détruite. Il fallait s'y attendre, les choses ne vont pas aussi bien se passer qu'à l'entraînement...
Le joueur incarne un soldat de l'Orbital Drop Shock Trooper (ODST).
Votre capsule se détraque et s'écrase au sol. La rudesse du choc vous envoie six bonnes heures dans les bras de Morphée. Quand vous émergez à nouveau, c'est pour constater qu'apparemment tous vos compagnons ont disparu et que vous vous retrouvez seul. A partir de là, il va falloir découvrir ce qu'il s'est passé. Mais votre enquête n'aura pas le côté "sieste reposante" d'une investigation menée par Miss Marple ou Hercule Poirot. Il reste encore des Covenants dans cette ville et ils sont parfaitement disposés à "se faire un humain pour la route". Précisons pour ceux qui l'ignorent que le personnage qu'on dirige dans ce jeu-là est très différent de Master Chief pour deux raisons essentielles : il ne possède ni champ de force ni stamina. En clair, fini d'attendre dans un coin que les choses aillent mieux quand on est blessé. Dans Halo ODST, il faudra se servir de trousses de soins. Au-delà du simple fait de survivre face aux Covenants, le personnage va donc partir à la recherche d'indices sur le devenir de son équipe. Dans sa quête, il est assisté par Le Superintendant, une intelligence artificielle qui gère une partie des services de la ville (tram, panneaux, téléphones publics...) et qui lui indique la position des objets qui pourraient l'aider à comprendre ce qui s'est passé durant ses six heures de coma.
Même sans le Master Chief, l'action reprend ses droits.
L'excellente idée qu'ont eu les développeurs tient à déclencher un flash-back à chaque fois que le personnage met la main sur un indice. Cela permet de prendre part à une séquence qui se déroule dans la peau d'un des autres personnages, à un autre moment de la journée et, surtout, cela accélère le rythme du jeu de manière salutaire. On est constamment sur le qui-vive, à se demander ce qu'il faudra faire la prochaine fois. Par exemple, dans la séquence que nous avons pu voir, il s'agissait de faire sauter un pont. Sous les tirs ennemis, il a fallu rejoindre le boîtier de commandes pour déclencher le feu d'artifice. Précisons que le jeu proposera deux nouvelles armes, surtout une... En effet, si on ne peut rien dire en ce qui concerne le pistolet-mitrailleur effectivement inédit, le pistolet automatique est, lui, un vestige du passé qui fait son grand come-back. Une manière comme une autre de proposer aux fans de la première heure de la série de se retrouver dans une ambiance qu'ils connaissent malgré de nombreux changements de principe. Sur ce point, on pourrait également citer les différents modes de visualisation que génère la visière du casque porté par le héros. Amplification de lumière, désignation des cibles hostiles, désignation des objets ou mécanismes importants, barre de santé et boussole avec azimut à 360° où s'inscrivent les objectifs de mission... On peut d'ores et déjà parier que Sam Fisher va en commander une comme celle-ci pour son prochain Noël.
Le héros devra survivre tout en essayant de retrouver la trace de ses coéquipiers.
En marge de cette présentation sur le mode solo, nous avons pu tâter du mode Firefight (traduit officiellement par Baptême du Feu). Il s'agira d'un mode coopératif dans lequel une escouade d'ODST devra faire face au débarquement de plusieurs vagues de Covenants de plus en plus puissants. Les parties ne seront pas limitées dans le temps mais le peloton disposera d'un certain nombre de résurrections. Dès qu'un membre du commando tombera au combat, on puisera dans ce capital et quand le chiffre tombera à zéro, la partie sera terminée. Chaque ennemi abattu rapporte des points au niveau individuel et ces points s'additionnent pour donner le score global de l'équipe. A cela s'ajoutent diverses distinctions, des médailles qui qualifient la manière de jouer de chacun. Parmi elles, on trouve par exemple le fait d'avoir réussi un headshot, d'avoir éliminé dix ou vingt ennemis sans mourir, d'avoir utilisé les armes des extraterrestres, etc. Outre ces considérations somme toute assez secondaires, le mode Firefight bénéficie vraiment d'une jouabilité et d'un graphisme qui le rendent vraiment très agréable. Nous serions prêts à parier qu'il va devenir l'une des vedettes du Xbox Live.
La visière du casque génère plusieurs modes de visualisation différents.
Nous ne saurions être complets à l'issue de ce premier survol sans vous avoir précisé qu'Halo ODST sortira le 22 septembre de manière mondiale. Dans sa boîte, on trouvera deux disques puisqu'il sera accompagné d'Halo 3 Mythic, c'est-à-dire une version complète de ce jeu avec, en supplément, trois nouvelles cartes et surtout l'amélioration du moteur graphique dont profite également ODST. Signalons aussi la sortie prochaine d'une manette Xbox 360 dont la livrée noire et kaki reprend les couleurs d'Halo. A 5000 exemplaires pour le monde, c'est sans aucun doute un objet que vont vouloir tous les fans de cet univers.